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Les cordes de l'illusion (titre provisoire)

Il était une fois une petite fille prénommée Ren'Ai, ce qui signifie Amour. Ren'Ai porte 3 couettes : 1 de chaque côté de sa tête et une 3ème sur le haut de son crâne; elle est vétue uniquement de son kimono blanc fermé haut sur la taille par un ruban de satin rouge. Elle vit dans un petit village dans une forêt d'immenses pins odorants et tous les jours elle appréhende d'aller à l'école située dans le village voisin car il lui faut traverser le pont de vieilles planches bleues au-dessus des gorges sans fond. En effet, Ren'Ai a le vertige.

Un jour alors qu'elle traverse précautionneusement le pont bleu, tremblante et aggripée de toutes ses forces aux cordes servant de modestes garde-fous, un cigogne amoureuse,, quelque peu distraite, laisse tomber un oeuf doré qu'elle avait en charge de livrer. Ren'Ai le rattrape de justesse lachant pour cela une des 2 cordes à laquelle elle s'accorchait fermement. Bien que déséquilibrée et bleue de peur, n'ayant jamais vu un tel oiseau ni un tel oeuf, elle décide d'aller trouver la vieille guérisseuse qui vit dans une caverne à l'écart du village. La caverne est située au bord d'un précipice où poussent de rares arbres n'ayant plus que quelques branches désséchées, les blocs de rochers découpent une entrée en forme de tête d'ours.  Elle pénètre dans l'antre mystérieux éclairé à la faible lueur d'une unique torche fixée au mur. Elle l'appelle et Bama-la-sage au visage de vieille femme mais au corps et à la chevelure de pieuvre noire debout sur ses 8 tentacules, apparaît à la surface du trou bouillonnant d'eau noire et impénétrable situé au beau milieu de la caverne. Ren'Ai lui raconte, lui montre l'oeuf doré. La vieille lui dit  alors «  Tu dois le ramener dans son village. Pour cela tu devras descendre dans les gorges sans fond. MAIS attention ! Ne te laisse pas distraire ! Et rappelle-toi, seul l'ours saura où est son pays  ». Et comme elle était apparue, Bama-la-sage s'évanouit dans l'eau profonde.

Ren'Ai, l'oeuf sous le bras, entreprend donc la descente dans les gorges sans fond par un minuscule sentier étroit serpentant entre les racines. Il fait de plus en plus sombre, il y a de plus en plus de brouillard et bientôt Ren'Ai ne voit plus rien du tout. Elle tourne sur elle-même, est effrayée, paniquée, appelle à l'aide !  Arrive alors la princesse Arc-en-ciel, fille du Roi des 4 vents qui ramasse et avale tous les nuages. Ren'ai voit alors qu'elle se trouve devant une magnifique maison de 3 étages entourée d'un jardin luxuriant d'où s'échappe rires et musique. Des jeunes gens ouvrent la porte et l'incitent à venir faire la fête avec eux. Après les émotions qu'elle vient de vivre, elle accepte joyeusement !  Et ils dansent, et ils chantent, et ils s'amusent comme des fous ! Mais bientôt, pour s'amuser, ils lui coupent les 2 couettes qu'elle porte depuis toujours de chaque côté de sa chevelure. Ren'Ai, affolée, s'enfuit et se retrouve de nouveau dans le brouillard, un brouillard encore plus épais que la fois précédente. De nouveau effrayée, paniquée, elle appelle à l'aide regrettant de s'être laissée distraire malgré les recommandations de Bama-la sage et elle fait la promesse de ne plus jamais se laisser tenter. Alors la princesse Arc-en-ciel, de nouveau chasse tous les nuages. Ren'Ai voit alors devant elle une fleur rouge écarlate et fabuleusement géante qu'elle entreprend d'escalader. Arrivée sur la plus haute feuille, elle regarde les pétales, ne voyant pas comment monter plus haut. La fleur enroule alors sur lui-même le pétale situé juste au-dessus de la petite fille. La lumière l'inondant, Ren'Ai regarde de gauche et de droite et aperçoit derrière elle une ombre d'ours. Elle cherche de tous les côtés et ne voyant aucun ours, elle prend alors conscience qu'il s'agit de son ombre à elle et à ce moment-là, dans sa tête et dans son coeur, une petite voix résonne  «...Brise... la ... coquille... ».
Elle redescend rapidement et posant l'oeuf au sol, brise en 2 la coquille dorée.
Un lièvre blanc s'en échappe en bondissant joyeusement directement vers un talus, et s'enfonçant sous les feuillages, disparaît. Ren'Ai le suit, ouvre délicatement la porte végétale et découvre l'entrée d'une galerie s'enfonçant dans les ténèbres de tous les dangers. Forte du courage de l'ours, à l'écoute des moindres bruits du lièvre blanc, pendant un temps impossible à mesurer, en rampant, elle le suit dans l'obscurité. Enfin elle aperçoit des rayons de lumière et débouche au grand jour juste au bord des gorges sans fond non loin du pont bleu. Devant elle, une simple corde est tendue entre les 2 rives et Ren'Ai, telle une funambule, marche sur la corde, ne ressent plus aucun vertige, au contraire, elle se sent tellement bien qu'elle s'amuse à tourner, tourner, tourner autour de la corde aggripée par ses pieds qui au fil des tours, deviennent des serres, ses mains se transforment en ailes, des plumes poussent partout sur son corp jusqu'à ce qu'elle soit un aigle magnifique qui s'élève, s'élève, s'élève et disparaisse haut dans le ciel.

dessins d'observation

créations imaginaires après relaxation yoga nidra

productions imaginaires d'après mythes de la création entendus en yoga nidra

dessiner LE réel =  voici MA réalité